Personne n’éteint la Ville Lumière

Depuis vendredi soir, j’ai les yeux rivés sur mon écran de télé à la recherche d’un peu d’espoir. J’y ai appris les même choses effroyables que vous, je n’ai rien de plus à vous apprendre. Alors pourquoi est-ce que je prend de mon temps pour écrire ces lignes alors que des millions de lignes, bien plus pertinentes sur le sujet, ont été écrites depuis quelques jours?

Parce que je ne suis pas capable de faire autre chose. La décoration, ma passion et mon gagne pain, m’a tout d’un coup semblé futile.

C’est qu’à Paris, vendredi dernier, c’est le coeur même de la joie de vivre qui a été attaqué, et non pas son poumon économique comme à Manhattan. La légèreté de l’être à son état le plus simple et le plus merveilleux: celui de boire un verre de vin attablé à la terrasse d’un café par une douce soirée de novembre, d’encourager son équipe de foot nationale ou encore de danser à en perdre haleine dans une petite salle de spectacle bien connue des locaux.

Cet art de vivre les parisiens l’ont depuis longtemps perfectionné, telle une science longuement étudiée. Leur architecture, de loin l’une des plus belles du monde, leur bonne fourchette, les arts et la culture. Paris est bien plus qu’une ville de lumière, c’est un phare de beauté qui est cause d’admiration et d’envie de par le monde.

Je suis une femme d’action. Celle qui fonce, qui travaille dur et prend le temps de s’amuser, qui trouve des solutions dans les moments difficiles, qui voit le bon côté de la vie. Je suis l’éternelle optimiste. Mais là, même mes lunettes roses habituelles ne peuvent faire disparaitre l’horreur que je ressens. Et pourtant…

J’ai réalisé aujourd’hui quelque chose. Si c’est cet art de vivre qui est présumé comme étant le mal à enrayer par ces mercenaires, et bien c’est exactement cet art de vivre que je vais brandir comme seule arme.  Je vais faire la seule chose que je sache faire et continuer de vous partager des inspirations déco, vous faire découvrir des beaux coins du monde et des créateurs bien de chez nous. C’est bien peu pour sauver le sort du monde, certains penseront, mais c’est ma façon à moi de dire: “Personne ne peut éteindre Paris, personne ne peut faire disparaitre toute la beauté qu’il existe encore dans le monde”.

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