Féminin: le nom du prochain chapitre de notre histoire

Il y a 10,000 ans l’Homme (avec un grand H) a conquis l’environnement. Il a arrêté de courir pour survivre et se nourrir et a plutôt commencé à construire des hameaux, à encloisoner des bêtes et à faire pousser suffisamment de nourriture pour qu’il n’ai plus jamais besoin le souci de mourir de faim. Avec l’agriculture, notre vie moderne a débutée… et toute la folie qui va avec.

Parce qu’une fois que l’Homme a conquis l’environnement il a commencé à conquérir tout le reste aussi: les océans, les montagnes, et éventuellement avec l’aide de la technologie, il a conquis l’atome, l’espace, la maladie. Une chose qu’on oublie souvent toutefois c’est à travers toutes ces conquêtes, sa plus grande conquête et sa plus grande perte aussi, a été de conquérir les autres Hommes. Greedy et avide de pouvoir l’Homme n’a pas vu comme suffisant le fait de cultiver son hameau et de faire prospérer sa communauté. Non. Il a voulu conquérir le hameau voisin, puis le suivant, puis celui d’un autre continent et ainsi de suite.

L’Homme a conquis non seulement les terres mais aussi les gens, assujettissant hommes, femmes et enfants à la pointe de ses armes soient-elles des lances à bouts de silex ou des Kalachnikov, la méthode n’a jamais changé. Et parce que l’Homme ne pouvait pas s’avouer l’odieux de le faire par convoitise et bien il s’est dit que c’était au nom de Dieu qu’il conquérait son prochain.

Ça c’est notre histoire. On l’a lue des centaines de fois, on la connait. Ce qu’on connait aussi c’est le rôle que l’histoire a donné aux femmes. Parce que comme vous remarquez on parle toujours de l’Homme (avec un grand H). Mais qu’en ai-t-il de la femme?

Elle a été reléguée au rôle de subordonnée, de simple passagère d’une histoire qui défile et pour laquelle elle n’a comme seul rôle important à jouer que celui de servir de monnaie d’échange lorsque deux royaumes souhaitent s’unir et que la fille de l’un est “donnée” comme épouse à l’autre. Elle s’est vu octroyer le rôle de ménagère, de femme pour enfanter les descendants de grands hommes (et de petits aussi) et tout cela sans jamais avoir quoi que ce soit à dire. Violée, battue, vendue, échangée, assujettie, ou dévalorisée, depuis l’avènement de nos religions modernes, la femme n’a plus jamais eu une place qui lui soit honorable.

Ce temps est maintenant révolu et nous en sommes tous témoins. Notre siècle célèbre maintenant des femmes d’exception, voit ses jeunes filles aller dans de grandes écoles compléter des PHD dans des sujets autrefois considérés masculin. Les suffragettes se sont battues pour le droit de vote (le 25 avril 1940 au Québec. SEULEMENT!), et les femmes se battent encore pour obtenir des conditions de travail égales à celles des hommes dans les milieux corporatifs. Récemment, elles se sont levées en masse en scandant: “ME TOO” pour mettre fin à des décennies d’abus verbal et sexuel envers elles par des hommes prédateurs et profiteurs qui prenaient avantage de cette coutume ancestrale de la femme objet.