Je ne pense pas qu’on se déclare quelqu’un de créatif, ça semble plutôt être quelque chose qui nous habite et qui se développe. Je me rappelle petite, je jouais à la bibliothèque dans le bureau de mon père en mettant des petits bouts de papier étampés avec des dates de retour fictives de ses précieuses encyclopédies Britannica.
Je découpais le catalogue IKEA de maman quand il arrivait par la poste, pour me faire des scrapbooks pleins de chambres de rêve, tantôt avec un lit mezzanine et tantôt avec un baldaquin avec des voilages interminables.
Plus tard, je découpais des photos de magazines pour en créer un autre, collant assidument chaque photo avec un espace à côté pour dessiner un petit quelque chose ou pour ajouter un peu de texte. J’essaie de me souvenir du nom de mon magazine, je le vois dans ma tête, mais je ne me souviens pas de son nom.
Ce que je réalise plus que tout le reste c’est qu’on dirait que mes jeux d’enfant ont en fait façonnés la route qu’allait éventuellement prendre ma carrière, sans même que je ne m’en rende compte. Est-ce que c’était en même temps une démonstration de créativité? Je pense qu’une personne qui analyserait ça dirait que oui, mais pour moi ce n’était que des avenues d’expression et de jeu.
Mes blocages créatifs
Ceci étant dit à l’âge adulte j’ai souvent freiné mes ambitions à cause de blocages créatifs. Ce fameux, ou infâme (au choix) syndrome de l’imposteur qui s’assoie bien solidement sur notre épaule et nous empêche de mettre un pied devant l’autre. J’aurais voulu être journaliste, mais j’avais peur de ne pas assez bien écrire, ou actrice, mais je ne me trouvais pas assez bonne. J’aurais aimé pouvoir m’appeler artiste, mais voyons il faut du « vrai » talent pour être artiste et moi je ne faisais que griffonner sur des feuilles de papier d’aquarelle. C’est vraiment dommage quand on y pense que de se laisser freiner par quelque chose qui en fait n’est que le résultat de nos propres appréhensions. Mais ça n’empêche pas que le feeling lui, est bien réel. Oh ça non! Parce que mon pire critique, ça a toujours été moi. Pas les médias sociaux ou les employeurs pour qui je n’étais pas « le bon fit » mais ma voix intérieure, insécure et trop perfectionniste, qui mettait des bâtons dans les roues de ma créativité.
Il a fallu un jour que quelqu’un croit en moi plus que j’y croyais moi-même, pour finalement me lancer sur la route d’une vie créative. Ce sont des yeux presque étrangers d’une personne qui voyait en moi des qualités, que je ne savais même pas que j’avais, qui a fait en sorte que tout le reste des dominos de ma vie professionnelle ont commencés à tomber, les uns après les autres, à leur place.
Et puis, une fois que les choses ont commencées à se produire, que mes roues ont commencées à tourner, j’ai commencé à me sentir « les deux mains sur le guidon » de mon beau bicycle créatif avec un siège banane, des petits rubans qui brillent au bout des poignées et un drapeau derrière qui dit « YOU GO GIRL ». Ce n’est qu’à se moment là que j’ai commencé à comprendre le principe du lâcher prise, parce que entre vous et moi, quand on ne sent pas qu’on est en contrôle c’est difficile s’imaginer être en mesure de lâcher quoi que ce soit right?
7 astuces pour booster votre créativité
1. Explorer le monde qui nous entoure
Sortir prendre l’air (surtout à la campagne) est l’une des meilleures choses pour activer sa créativité et encourager le cerveau à voir les choses différemment.
2. La technique de l’ennui
Ça c’est un truc que je faisais avec mes enfants, quand ils étaient bébé pour qu’ils dorment, et que j’adapte ici pour les besoins de la cause. Si vous êtes comme moi, vous avez probablement un programme surchargé avec des tâches qui s’enchaînent les unes après les autres. Peut-être qu’on a l’impression que notre programme est allégé en ce moment avec encore beaucoup d’activités qui sont en pause, mais la réalité c’est qu’on a remplacé le ballet ou le hockey du weekend par des séances interminables de Zoom. Party de fête, cours de dessins, meetings de bureau, on n’est pas moins occupés, on a juste déplacé à l’environnement virtuel nos agendas bien garnis. Et c’est bien là le problème : votre cerveau n’a pas le temps de rêvasser. C’est lorsqu’on s’ennuie ou que l’on rêvasse que le réseau de l’imagination de notre cerveau est activé.
3. Expérimenter
Sortir de sa zone de confort & se donner le temps nécessaire pour le faire. Pour débloquer un projet sur lequel vous n’avancez pas vous avez besoin d’établir de nouvelles connexions et de voir votre projet sous un nouvel angle.
4. Établir une habitude
J’ai l’air de me contredire depuis tantôt mais je vous promets ça fait du sens. Un. Oui on a besoin de s’ennuyer pour laisser notre esprit imaginer en rêvant les yeux ouverts. Deux, on a aussi besoin de se challenger à essayer de nouvelles choses, parce que â stimule notre cerveau et que ça énergise notre créativité. Trois, mais une fois qu’on a fait les deux premiers points, on a aussi besoin de pratiquer encore et encore ce qu’on a appris afin que notre créativité devienne seconde nature. Point bonus, quand on pratique une nouvelle habitude on peut aussi se donner le défi additionnel de travailler sur un projet à un moment différent de la journée pour nous aider à penser différemment.
5. Rester humble
L’humilité c’est de savoir qu’on ne sait pas tout, c’est de se donner la chance d’apprendre et d’être plus ouvert aux idées des autres. Ça aussi c’est un moteur de créativité vraiment efficace.
6. S’entourer de gens créatifs qui nous inspirent
Au fil des années, j’ai souvent eu des « powerhouse » women autour de moi avec qui échanger des idées, s’entraider, s’encourager et se challenger. Ces personnes-là ont des qualités et des connaissances que je n’ai pas et je n’en suis que grandi que d’avoir le privilège de bénéficier de leur expertise.
7. Bannir la perfection
Point.
et huit…ah oui et tout ça, en écoutant de la musique!
Podcast
Pour en entendre davantage sur le sujet de la créativité, écoutez l’épisode 7 du podcast de “Déco Thérapie“, disponible sur toutes les grandes plateformes de baladodiffusion.
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