J’ai eu le plaisir de m’entretenir avec Katy Lemay, une artiste visuelle et illustratrice, qui a choisi le tissu comme moyen d’expression. Je vous partage une incursion dans le travail de cette artiste d’exception et sa résidence au Monastère des Augustines. Ses oeuvres sont présentées au Monastère jsuqu’à la fin mars 2022.
As-tu toujours su que tu serais artiste?
Je crois que oui , j’avais déjà mon atelier dans la shed chez mes parents . C’est là je fabriquais pleins de petits projet et beaucoup d’assemblage en 3D avec des boîtes de carton, du bois et matériaux inusités. Déjà toute jeune, j’occupais les lieux & j’adorais cet espace!
Je me souviens que je voulais être astronaute aussi. C’était sûrement mon désir de créer qui était puissant comme une fusée. Je me voyais dans l’espace faisant un métier hors du commun.
Pourquoi travailler le textile, qu’est-ce que ça représente pour toi?
Le textile m’habite depuis que je suis toute petite. Il symbolise la relation que j’avais avec mon père qui avait une mercerie de vêtements pour hommes sur mesure. J’ai grandi parmi les matières textiles, les épingles et les boutons. Par ailleurs, j’aime l’idée que le textile est pérenne et qu’il nous survivra au contraire du papier ou encore pire le numérique. C’est important pour moi de laisser ma trace.
Comment as-tu vécu la résidence au Monastère des Augustines?
Ce fut bien sûr fabuleux mais tout de même très exigent car je m’y suis dévouée 24 heures sur 24. J’en rêvais même la nuit! Je me suis complètement imprégnée par mon processus, un peu comme une Augustine finalement. J‘ai fais énormément de recherche dans les archives du Monastère où j’avais accès à tout ce que je désirais. Conséquemment, mon processus est devenu très cérébral et ça m’a surpris et j’ai même douté que j’y arriverais. Il a fallu que je fasse confiance au processus et les morceaux ce sont assemblés. Au final, tout a pris son sens.
Combien de temps as-tu passé là, comment t’es-tu sentie?
J’y suis restée 4 semaines avec quelques allez-retours le week-end à la maison. L’équipe du Monastère a tout fait pour favoriser ma création: le logis, la nourriture, la planification de rencontres significatives, les archives, et un atelier juste pour moi. Comme je travaillais souvent très tard, je pouvais rentrer dormir à l’étage quand je le désirais. Sans bien sûr oublier la mémoire des lieux. C’est 400 ans d’histoire immatérielle à laquelle j’aimais me connecter. Il m’est arrivé tant de synchronicité d’évènements qui ont nourrit ma création.
Tu as créé des pièces uniques, avec des tissus ayant appartenus aux Augustines, quellles histoires as-tu racontées?
Ces pièces sont un hommage au lègue de la mission des Augustines; à la transmission de bienveillance dans notre monde contemporain
en dépit de l’aspect religieux. L’exposition répond à des questions comme : quel est notre rôle comme humain vis à vis l’autre, quel est l’impact de nos gestes bienveillants ou non dans la société? Quel est le reflet de ceux-ci ?
Maintenant quoi? Quels sont tes projets à venir ou tes souhaits en fait de création?
Je souhaite poursuivre ma démarche de création liée au concept du geste miroir en proposant a des lieux d’expositions les oeuvres réalisés aux Augustines. Ce qui me permettrais de créer une suite de nouvelles oeuvres. J’aimerais beaucoup aussi créer un lien avec les Augustines de France et y faire par conséquent une résidence là-bas…
Vous pouvez découvrir le travail de Katy dans sa boutique Etsy, incluant quelques uns de mes coups de coeur comme:
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Écoutez aussi son entrevue sur le Podcast de Déco Thérapie, disponible sur toutes les plateformes d’écoute.
Crédit photos: Josée Lecompte
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