Le mouvement brutaliste en architecture et en design a émergé au milieu du XXe siècle et s’est développé au fil des décennies suivantes :
1950-60 : Le mouvement brutaliste est né dans les années 1950, avec l’utilisation de béton brut et de formes massives pour créer des bâtiments complexes et expressifs. Cette approche était en opposition aux tendances modernistes plus minimalistes et épurées de l’époque.
1960-70 : Au cours de cette décennie, le brutalisme s’est popularisé et est devenu un mouvement architectural de grande envergure, avec de nombreux projets construits dans le monde entier. Cette période a également vu une extension du brutalisme au design graphique, avec l’utilisation de typographies lourdes et de couleurs vives pour créer des designs uniques et dont l’impact passe le test du temps.
1970-80 : Dans les années 1970 et 1980, le brutalisme a commencé à perdre de son influence en raison de la montée du postmodernisme et d’autres mouvements architecturaux plus doux. Cependant, de nombreux projets brutalistes importants ont été construits à cette époque.
Depuis : Le brutalisme a connu un regain d’intérêt au cours des dernières décennies, avec de nouveaux projets brutalistes construits et de nombreuses réinterprétations modernes du mouvement. De plus en plus de designers et d’architectes se tournent vers le brutalisme pour sa simplicité brute et son approche directe, et le mouvement continue d’exercer une influence sur de nombreux aspects de la culture visuelle actuelle.
Les caractéristiques visuelles qui permettent de reconnaître le style brutaliste incluent
Béton brut : Le béton brut est un élément central du brutalisme et est souvent utilisé pour créer des structures lourdes et massives.
Formes simples et géométriques : Les formes simples et géométriques sont une caractéristique clé du brutalisme, avec des formes cubiques, rectangulaires et cylindriques fréquemment utilisées pour créer des bâtiments expressifs.
Couleurs vives : Le brutalisme utilise souvent des couleurs vives pour ajouter de la vivacité à ses designs, avec des teintes telles que le rouge, le jaune et le vert souvent utilisées.
Textures rugueuses : Les surfaces rugueuses et non travaillées sont une autre caractéristique importante du brutalisme, avec le béton brut souvent laissé en l’état pour créer une texture rustique.
Typographies lourdes : Enfin, le brutalisme utilise souvent des typographies lourdes pour renforcer l’impact visuel de ses designs, avec des polices massives souvent utilisées pour les en-têtes et les titres.
Voici cinq exemples de bâtiments brutalistes au Québec
Habitat 67 est un complexe résidentiel construit à Montréal en 1967 pour l’Exposition universelle de cette année. C’est un exemple célèbre de brutalisme en architecture. Il présente les caractéristiques suivantes du style brutaliste :
- Béton brut : Le béton brut est un élément central de la construction d’Habitat 67.
- Formes simples et géométriques : Les formes simples et géométriques utilisées pour construire les unités d’habitation.
- Couleurs vives : Les couleurs vives sont utilisées pour ajouter de la vivacité à Habitat 67, avec des teintes telles que le rouge, le jaune et le vert utilisées pour décorer les murs extérieurs.
- Textures rugueuses : Les surfaces rugueuses et non travaillées sont une caractéristique importante, avec le béton brut souvent laissé en l’état pour créer une texture rustique.
- Emphase sur l’espace extérieur : Habitat 67 accorde une grande importance à l’espace extérieur, avec de nombreuses terrasses et balcons utilisés pour connecter les unités d’habitation à l’environnement environnant.
Complexe Guy-Favreau à Montréal : Ce complexe gouvernemental construit dans les années 1970 est un exemple emblématique de l’architecture brutaliste au Québec.
Le Pavillon Judith-Jasmin de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM) : un exemple représentatif du style brutaliste en architecture, avec son utilisation du béton brut, de formes simples et géométriques, de couleurs sombres, de textures rugueuses et de l’emphase sur la fonctionnalité.
Maison de Radio-Canada à Montréal : Ce bâtiment construit dans les années 1960 abrite les studios de Radio-Canada et est un exemple notable du brutalisme au Québec.
Centre universitaire de Sherbrooke : Ce complexe universitaire construit dans les années 1970 est un autre exemple de l’utilisation du béton brut pour créer des bâtiments complexes et expressifs.
L’influence du brutalisme au Québec peut être vue de plusieurs façons
- Architecture publique : Le brutalisme a eu une influence importante sur l’architecture publique au Québec, avec de nombreux bâtiments gouvernementaux et universitaires construits dans ce style, tels que le Pavillon Judith-Jasmin de l’UQAM et le Complexe Guy-Favreau.
- Avant-garde architecturale : Le brutalisme a été considéré comme un mouvement avant-gardiste en architecture au Québec, avec des architectes tels que Ludwig Mies van der Rohe, Le Corbusier et Louis Kahn ayant exercé une influence sur le style.
- Exemple de la modernité : Le brutalisme est considéré comme un exemple de la modernité au Québec, avec des bâtiments construits dans ce style qui reflètent la vision progressiste de la société à l’époque de leur construction.
- Débat public : Le brutalisme a suscité un débat public important au Québec, avec des opinions divergentes sur son impact sur l’environnement urbain et son esthétique.
En somme, le brutalisme a exercé une influence importante sur l’architecture et la société au Québec, avec ses bâtiments considérés comme des exemples de la modernité, son impact sur l’avant-garde architecturale et son rôle dans le débat public.
Écoutez l’épisode 32 de Déco Thérapie pour en apprendre d’avantage sur le brutalisme et les créations “Brutaluxe” de Jean-Michel Gadoua.
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